Strasbourg: Voyage dans le temps entre traditions et gastronomie
Nous revoici à Strasbourg, pour poursuivre notre découverte de la ville, de sa culture, son histoire, ses événements et sa gastronomie. Cette fois-ci nous nous sommes attardés dans deux musées, le long des quais et avons fini notre journée à Montmartre.
– (Montmartre à Strasbourg ? Oui, oui : on vous explique le concept plus loin) –
Après avoir largement profité du temps magnifique de ces dernières semaines pour flâner le long des quais, dans les parcs et jardins de la ville, le froid de saison est enfin arrivé. Mais comme on préfère toujours voir le verre à moitié plein, on a décidé de se faire plaisir et de visiter deux musées phares de Strasbourg, grâce au Pass’Alsace. L’un nous a fait voyager dans le temps pour découvrir des siècles d’histoire strasbourgeoise, l’autre nous a permis de découvrir les traditions alsaciennes, à la manière d’un livre de contes.
Notre visite commence le long des quais de l’ill, qui séparent le cœur de Strasbourg et son centre historique aux ruelles médiévales du reste de la ville. A la fin de la rue du vieux marché aux poissons se trouve le musée historique de Strasbourg, situé dans un monument lui aussi historique, à savoir l’ancienne boucherie. L’exposition retrace l’histoire de Strasbourg du Moyen-âge à nos jours, d’une époque où la cathédrale millénaire n’était encore qu’un projet et devait comporter deux flèches s’élançant vers le ciel, à son rôle actuel de capitale européenne.
Ce qui nous a surpris le plus ? Peut être apprendre qu’au départ une partie de la ville était bâtie sur pilotis car elle se trouvait sur une zone marécageuse, ou que la provenance sociale des Strasbourgeois était autrefois indiquée par un code vestimentaire très strict.
L’histoire suit son cours au gré de la visite et nous transporte à l’époque de la Renaissance pour découvrir l‘art de la guerre, qui en intéressera plus d’un. Les (grands) enfants s’amuseront à essayer les casques des soldats ou les fraises des nobles, à soulever un boulet de canon ou à toucher diverses céramiques. Car oui, le musée rend la visite plus légère grâce à des expositions que l’on peut toucher, des jeux interactifs, vidéos et devinettes. Il le fait tellement bien qu’on y est restés des heures sans même nous en apercevoir. Nous vous conseillons de prévoir du temps pour cette visite qui en vaut la peine.
Le musée relate évidemment l’époque où l’Alsace est devenue française, avant de débuter un long jeu de yo-yo entre dominations française et allemande, au gré des conquêtes et reconquêtes. On y voit toute la propagande de l’époque pour réveiller un esprit patriotique chez les jeunes alsaciens qui devaient être fiers de combattre sur le front.
Un autre temps fort de cette visite a été le plan relief de Strasbourg : créé en 1727 pour Louis XV, il représente la ville comme elle l’était à cette époque, à l’échelle 1/600e et s’étale sur pas moins de 80m².
A deux pas du musée historique se trouve le musée alsacien, il nous suffit de traverser le pont pour changer d’ambiance. Ce dernier témoigne des traditions populaires régionales, dans une bâtisse traditionnelle composée de plusieurs anciennes demeures reliées par des escaliers et coursives en bois. Nous nous sommes plongés cette fois dans l’ambiance des maisons alsaciennes telles qu’elles l’étaient à la fin du XIXème siècle.
L’exposition nous a emportés de la pièce principale de la maison, la stube, du nom du fourneau traditionnel, à la cuisine avec sa panoplie impressionnante de moules à gâteaux et brioches. Du Kougelof au Lammele – brioche en forme d’agneau pascal – en passant par les Bredele – les biscuits de noël, les alsaciens semblent avoir un bon coup de fourchette !
Les rites des différentes confessions sont également présentés à travers les vêtements et objets rituels allant de la circoncision aux inscriptions funéraires, en passant par les robes de mariée (traditionnellement noires).
Là aussi nous sommes surpris de voir des figures autrefois accrochées au-dessus desportes des moulins, à mi-chemin entre les masques africains pour certaines et les statues grecques pour d’autres, qui avaient pour but d’éloigner les mauvais esprits.
Notre visite se conclut par un plongeon dans les traditions de Noël en Alsace : outre le sapin et la tradition du couple Saint Nicolas – Père Fouettard, le musée possède une collection de jouets d’antan : des maquettes incroyablement minutieuses, fragiles et précieuses.
Après une après-midi dédiée à la visite de ces deux musées, la pluie s’est enfin calmée et nous décidons de marcher dix minutes pour changer d’ambiance. Pour varier les plaisirs et conclure cette journée, nous nous arrêtons au restaurant le 14 juillet. En franchissant la porte, nous nous retrouvons subitement dans un décor qui rappelle Montmartre et les terrasses de la Place du Tertre. De la couleur des nappes au réverbère, on s’y croirait.
La cuisine aussi rappelle les brasseries parisiennes et propose les grands classiques de la cuisine française. De l’entrée au dessert, tous sont faits-maison comme le précise le logo et le titre de « maître restaurateur » récemment accordé au chef. Nous savourons notre dîner composé de saumon fumé, filet de chevreuil aux airelles et crème brûlée au son des incontournables de la chanson française, de Piaf à Brassens, en passant par Renaud.
Avant de partir, nous profitons du tableau noir et des craies à disposition dans les toilettes du restaurant pour laisser une trace de notre passage puis prenons le chemin du retour, sous les lumières bleues et rouges du 14 juillet qui illuminent le trottoir.
un simple j'aime.
Laisser un commentaire