ScandiRail16: De Bodo à Narvik, entre fjords et aurores boréales
Après avoir admiré les beautés de Trondheim et le centre de la Norvège, quand le compteur nous indique 2000 km, le moment est venu de continuer notre route encore plus au nord, vers le cercle polaire arctique.
Nous sommes réveillés par la voix du contrôleur alors qu’à travers la fenêtre défilent des paysages de montagnes enneigées sous un ciel rose. Il est environ 9 heures du matin quand nous arrivons à Bodø, même si le peu de luminosité nous donne l’impression d’être à l’aube. Là encore, les -10°C ne nous effraient pas: à ces latitudes nous nous attendions à pire, mais nous serons vite comblés.
Nous explorons à pied le centre de cette ville qui compte environ 50.000 habitants et restons béats quand s’ouvre à nous la vue sur le fjord enneigé.
Nous montons au dernier étage du Scandic Havet pour profiter de la vue sur la ville, le port et le fjord et c’est à ce moment précis que le soleil a décidé d’apparaître timidement quelques minutes avant de retourner derrière les montagnes. La magie du lieu est accentuée par l’excitation palpable du personnel de l’hôtel. « C’est la première fois qu’on le voit depuis deux mois » nous disent-ils, ce qui explique leur émotion.
Nous fêtons l’événement avec des Solboller, des beignets ronds fourrés à la crème pâtissière qui célèbrent le retour du soleil dans le nord de la Norvège avant de nous rendre sur le port.
Nous retournons au dernier étage de la tour d’où nous avions vu le soleil se lever sur les montagnes pour dîner au bar-restaurant Roast, avec pour décor une vue panoramique sur la ville.
Nous goûtons la spécialité du chef: le plateau de viande grillée, un plat de poisson local et ses choux de Bruxelles croquants, sans oublier la touche sucrée, le tout en bonne compagnie. En effet, nous rencontrons pendant la soirée un couple franco-norvégien qui nous raconte des anecdotes amusantes sur les différences culturelles entre nos pays et nous invite à la plus grande prudence sur la route, régulièrement traversée par des élans.
Le lendemain nous nous levons tôt et prenons la route pour Narvik, à 300km plus au nord. En temps normal le trajet dure 5 heures. La vitesse est limitée à 80km/h mais étant donné le verglas nous ne nous pressons pas.
Les montagnes enneigées colorées de rose qui se jettent dans l’eau glaciale des fjords nous fournissent une excuse supplémentaire pour faire quelques pauses dans ces décors de rêve.
Le trajet inclut également une traversée du fjord en bateau entre Bognes et Skarberget, avec un départ toutes les deux heures. Etant partis bien en avance pour pouvoir rouler calmement sans rater le ferry, nous embarquons à la toute dernière minute et profitons là encore de paysages féeriques pendant la demi-heure que dure la traversée et d’une vue sur les îles Lofoten.
A nouveau sur la terre ferme, nous poursuivons notre route sur la E6 jusqu’à Narvik, la deuxième ville de la région et mettons enfin pied dans le cercle polaire arctique.
Après avoir posé les valises, nous rechargeons nos batteries avant de partir à la chasse aux aurores boréales. Plus on monte vers le nord et plus les chances de voir ce phénomène particulier sont grandes mais il faut également compter sur de bonnes conditions météo et beaucoup de chance. Ce soir les conditions sont réunies, nous croisons les doigts pour que la chance soit de notre côté.
A la nuit tombée, nous nous éloignons de la ville et cherchons des lieux à l’abri de la lumière artificielle. Quand nous levons les yeux nous ne pouvons retenir une exclamation de surprise: même pendant les nuits d’été les plus dégagées, nous n’avions jamais vu autant d’étoiles briller. Puis nous voyons cette lumière verte, hésitante, comme un mirage ou une illusion, qui apparaît et disparaît comme dans une danse. Nous restons ébahis devant ce spectacle de la nature avant de l’immortaliser grâce aux conseils précieux de Pål, le photographe qui nous accompagne.
Le lendemain, après un petit-déjeuner « nocturne » (il faudra encore attendre quelques jours ici avant que le soleil ne revienne), nous montons sur les hauteurs de Narvik où petits et grands profitent du weekend pour skier. La « gondole » (télésiège) pour monter sur le Narvikfjellet, point de vue panoramique sur la ville est encore fermée à cette période de l’année mais nous faisons tout de même une promenade aux alentours pour faire le plein dette atmosphère et voir le ciel se colorer de rouge avant de poursuivre notre route.
Nous saluons Narvik et la Norvège et reprenons les valises pour continuer notre InterRail en train vers l’étape suivante: Abisko et la Laponie suédoise.
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