Les Châteaux de la Loire à vélo

Parce que chaque occasion est bonne pour voyager et qu’il y a tellement de choses à voir en France, nous profitons d’un break de quelques jours pour partir à la découverte des célèbres Châteaux de la Loire et sillonner les pistes cyclables d’un château à l’autre.

La ville de Blois

Partis de Strasbourg  au petit matin, après avoir dormi dans le TGV, engouffré un deuxième petit déjeuner à la gare d’Austerlitz et re-dormi dans le TGV, nous voici à Blois ! Nous retirons les vélos que nous avions réservés chez randovélo et rejoignons notre hôtel, à quelques mètres de là.
Nous nous débarrassons de nos sacs à dos, un peu trop encombrants pour le vélo et partons en direction du château.

Avant d’entamer la visite du château, nous visitons les alentours et notamment l’Orangerie du Château. Située juste en face, à côté de l’église, la bâtisse du XV° siècle était autrefois une dépendance du château reliée par les jardins royaux. Aujourd’hui les jardins n’existent plus et l’édifice abrite un restaurant étoilé, dans un cadre royal (c’est le cas de le dire). On peut même y dîner dans l’Oratoire d’Anne de Bretagne, un pavillon où la reine de France aimait venir se reposer. Le temps étant magnifique, nous avons opté pour la terrasse ensoleillée, avec une vue de choix sur le château. Le menu est délicat, frais et coloré en cette saison estivale et le dessert est à tomber par terre.

 

Le Château Royal de Blois
Après avoir repris des forces nous faisons les quelques mètres qui nous séparent du château et entrons dans ce monument qui vit défiler les rois de France (il accueillit bien 10 reines et 7 rois). Comment résumer le château de Blois en quelques mots ? La façade est très jolie, bien qu’elle ne fasse pas penser à un château au premier abord. La cour intérieure est d’un style différent, toute blanche et ce qui attire tout de suite l’attention c’est son escalier monumental. Les salles s’enchaînent et ne se ressemblent pas : on passe des vestiges architecturaux, statues et gargouilles aux salons dorés, aux collections de céramiques et objets d’époque.

Pour amuser les petits et les grands, une sympathique troupe de danseurs fait une démonstration, en costume, des danses de cour, comme le branle (qui vient, vous l’aurez compris du verbe ébranler, ou bouger son postérieur).
La vue sur les toits de Blois depuis la cour du château nous donne l’envie de découvrir un peu la ville. Nous flânons un peu au centre, désert en ce week-end du 15 août et profitons du calme de cette ville à l’ambiance village.

Le Château de Chambord

Le lendemain, hyper motivés, nous vérifions une dernière fois l’itinéraire sur la carte et enfourchons nos vélos. Au programme : le château de Chambord ! Le trajet prévoit heureusement uniquement des pistes cyclables, au départ sur la chaussée puis dès que l’on sort de Blois les parcours se font plus calmes et champêtres. Nous avons opté pour le trajet le plus court, (direction Vineuil et Huisseau sur Cosson) qui traverse des champs de blé et des villages charmants. Quand nous commençons à longer un mur de pierre, nous devinons être à l’entrée du domaine du château. Nous avions raison mais le domaine est grand. Une fois entrés nous accélérons pour traverser le bois et éviter ainsi d’être le festin des moustiques et taons qui l’habitent. Lorsque nous sortons de la forêt, nous sommes surpris de voir ce qui ressemble à un village et qui n’est autre que l’entrée du domaine avec la billetterie et les restaurants. Ça tombe bien, nous mourrons de faim ! Après avoir mangé et bu bien 3 litres d’eau nous partons à l’assaut du château.

L’édifice est impressionnant par sa taille et son faste, surtout quand on apprend que François Ier, qui l’a fait construire, ne l’a jamais vu achevé et que Louis XVI, qui en a achevé la construction, n’y a jamais mis les pieds.
Ce qui nous a marqués : l’odeur de la cheminée que l’on sent encore au rez-de-chaussée, comme si le château était encore habité il y a peu, le faste des chambres, antichambres, salons de toilettes et autres mais surtout l’escalier. Son architecture à double révolution permet de monter les escaliers sans croiser ceux qui le descendent, sans parler de sa taille monumentale. Pour le retour, nous changeons de parcours et empruntons la piste cyclable qui longe la Loire pour une ambiance plus bucolique (direction Saint Dyé sur Loire). Nous concluons notre journée par un repas copieux dans une ambiance conviviale non loin du centre historique.

Le Château de Chaumont 

Après une bonne nuit de sommeil, d’un sommeil de plomb même, nous nous réveillons en forme pour une deuxième journée de pédalage et découverte de la région et de ses châteaux. Nous excluons le château de Chenonceau (ce sera l’occasion de revenir dans la région), auquel nous avions pensé au départ car nos gambettes moyennement sportives auraient du mal à arriver à destination et optons pour un parcours plus court, 40km et un retour en train.
Nous montons en selle et pédalons gaiement, à travers champs et villages de carte postale, jusqu’au château de Chaumont. Nous nous arrêtons en route pour profiter du paysage, des affluents de la Loire et soufflons après une petite côte en nous reposant sur des balles de foin.

Quand nous arrivons à Chaumont, il est midi, nous nous arrêtons chez l’épicier du coin qui nous prépare des sandwiches au fromage que nous dévorons dans le pré voisin. Requinqués, nous partons à l’assaut du château et restons émerveillés dès que nous l’apercevons. Avec son petit pont levis, ses tours rondes et ses toits pointus, il a une allure féerique.

Nous débutons la visite des salles avec leurs détails comme ce coffre-fort d’époque et des décorations du XIX° siècle voulues par la Princesse de Broglie qui tomba amoureuse du château (on la comprend) et l’acheta avant d’entamer travaux et fastueux aménagements.

Le château est entouré de jardins mais le domaine étant immense, nous nous en tenons à l’exposition qui cette année fait la part belle aux « jardins du futur ». Nous tentons la serre tropicale mais si la température extérieure frôle les 35°, celle de la serre est encore plus suffocante. Nous n’y restons donc que peu de temps mais assez pour voir l’intérieur et ses allures de jungle.

Les jardins du futur mettent en scène un avenir qui s’adapte au changement climatique et à la montée des eaux, qui recycle des matériaux du quotidien pour aménager un potager, le tout dans un spectacle végétal aussi original qu’enchanteur. Si vous avez un jardin, il vous donnera aussi des idées pour l’aménager de façon élégante.

Amboise et le Clos Lucé

L’ombre du jardin et les boissons fraîches de la terrasse nous remettent sur pied pour rejoindre notre dernière destination : Amboise. Nous reprenons la route et arrivons après quelques km au Clos Lucé, ancienne et dernière demeure du génie Léonard de Vinci. Nous visitons la cuisine et le bureau où le maître travaillait, pouvons voir des plans et maquettes de ses inventions, incroyablement futuristes à l’époque puis flânons dans le parc, ponctué d’œuvres artistiques et d’inventions comme le pont à deux niveaux projeté par cet artiste aux mille casquettes.

Nous reprenons nos vélos et nous dirigeons vers la gare pour prendre un TER sur lequel nous pouvons les embarquer sans frais supplémentaires. Le train parcours en un temps ridiculement court la distance « énorme » que nous avons parcouru toute la journée et nous ramène à Blois où nous rendons notre moyen de transport avant de finir la journée à la terrasse d’un café. S’ensuit une nuit de sommeil bien méritée et – qui a dit des courbatures ? – un retour à Strasbourg en train, en attendant de nouvelles et trépidantes aventures….

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