Vivre au Maroc pendant Ramadan: c’est comment?
Tout-le-monde ne parle que de ça depuis quelques semaines, ça a commencé par une effervescence dans l’air puis un ralentissement général de toute la société. Vous l’avez compris, on va vous parler du mois de Ramadan, une période très particulière lorsqu’on vit au Maroc, mais également une expérience à vivre.
Le compte à rebours :
Les semaines qui ont précédé le mois sacré, les boutiques et bureaux ont commencé à afficher leurs nouveaux horaires, les collègues de travail, élèves, amis et connaissances ont commencé à partager leur inquiétude. En effet, le calendrier musulman est lunaire et le mois de ramadan avance chaque année de 13 jours en moyenne. C’est donc la première fois pour les plus jeunes qu’il ne tombe pas pendant les vacances scolaires.
Les rayons des supermarchés ont été envahis de dattes, d’énormes bidons de miel et de sacs de farine et semoule de 10kg. Aussitôt dévalisés, aussitôt réapprovisionnés. Les gens font des stocks avant le mois sacré, question de prix parait-il, mais aussi sûrement pour éviter de sortir faire les courses sous le soleil cuisant en plein jeûne.
Une semaine avant le jour J, le compte à rebours a été officiellement lancé quand tout le Maroc est repassé à l’heure légale. Fini les journées qui s’allongent, le retour à l’heure d’hiver permet de rompre le jeûne vers 19h45 et de faciliter la vie de tous.
La vie au Maroc pendant Ramadan, c’est comment ?
Pour commencer, tout le pays marche au ralenti. On peut lire la fatigue sur le visage de certaines personnes, en particulier les chauffeurs de taxi qui attendent les clients dans une voiture qui se transforme en sauna et sont plus irritables que d’habitude.
Dans les endroits les plus touristiques, comme Fès ou Marrakech, vous pourrez trouver des cafés ou restaurants ouverts, mais à Meknès rares sont ceux qui servent, ce qui n’empêche pas les hommes de patienter à la terrasse des cafés pour tuer le temps dès le milieu d’après-midi. C’est un mois de vacances, voire de chômage technique aussi pour certains, comme ce serveur de restaurant d’entreprise qui nous a confié être en « vacances » pour 3 mois.
Les rues sont désertes à certains horaires, comme le matin tôt mais surtout à l’heure du ftour, la rupture du jeûne, que chacun passe évidemment chez soi.
Les gens revêtent leurs tenues traditionnelles, ainsi il n’est pas rare de voir une personne qui s’habille généralement à l’occidentale en djellaba, babouches et tasbih (le chapelet musulman enroulé autour du poignet).
Mais le soir à partir de 21h les rues s’animent, les gens sortent, font les courses, vont au café du coin, dans les parcs et jardins, ou à la mosquée pour le tarawih, une longue série de prières où chacun vient et part quand il veut pendant une bonne partie de la nuit. A cela s’ajoutent les fêtes et festivals, comme les nuits de ramadan, une série de 35 concerts dans 11 villes du pays dont Meknès.
Les prochains jours s’annoncent chauds – et difficiles donc – mais la première semaine est passée et on a hâte de voir ce que nous réserve la fête de l’Aïd el Fitre (la fin du ramadan) qui nous offrira – Oh joie ! – 2 jours fériés et seront certainement l’occasion de faire une nouvelle escapade quelque part dans le Royaume…
un simple j'aime.
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